Rigaud, 1881 : C’est une vexation qu’au régiment on fait subir à un nouveau venu. Dans les régiments de cavalerie, les lits sont adossés à une cloison en planches, appelée le bas-flanc par analogie avec les cloisons de bois qui séparent les chevaux ; cette cloison ne monte pas jusqu’au plafond. Pendant la nuit, on entoure le lit du patient au moyen de deux cordes à fourrages qui font nœud coulant, puis au signal : « Comptez-vous quatre, » quatre hommes tirent les cordes passées sur le bas-flanc, et la victime enlevée se trouve bientôt suspendue à deux ou trois mètres, quelquefois le lit sens dessus dessous ; ce qui ne lasse pas d’être fort amusant, pour ceux qui ont organisé cette aimable farce.